Rappeler la vie remarquable et la musique légendaire de Papa Wemba

Papa Wemba est un musicien congolais né en 1949. Grâce à ses qualités d’artiste, il a rendu célèbre la rumba congolaise à travers tout le continent. Bien que son père se fût opposé à ce qu’il devienne musicien, papa Wemba réussit à faire de sa carrière de chanteur un grand succès. Il est donc important de parler de la vie et de la musique de cette icône de l’Afrique. Découvrez alors l’essentiel sur la vie et la carrière de papa Wemba dans la musique.

P shungu Wembadio Pene Kikumba alias papa Wemba

La légende de la musique congolaise papa Wemba est venu au monde en 1949 dans la province du fleuve Kasaï en République démocratique du Congo. Son nom à l’état civil est shungu Wembadio Pene Kikumba. Il est appelé papa, car il est le garçon aîné de sa maman. C’est l’une des coutumes en Afrique et particulièrement dans la République démocratique du Congo. Pendant l’enfance du futur artiste musicien, sa famille s’était installée dans la capitale du pays.

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Son père est un ancien soldat de l’armée belge pendant la Seconde Guerre mondiale. Quant à sa mère, elle était une pleureuse professionnelle. Dans la coutume congolaise, les pleureuses sont un élément traditionnel essentiel dans toutes les soirées funéraires. C’est de là que naît le talent de papa Wemba, car sa mère l’initie à la musique et à la chanson. Néanmoins, son père était totalement opposé à ce que papa devienne un musicien.

Les débuts de la carrière de papa Wemba dans la musique

Après la mort de son père, le jeune homme commence sa carrière dans la musique. Devenu chantre de sa paroisse, le jeune artiste forge sa voix qui sera plus tard l’un des éléments clés de son succès. À la fin des années 60, papa Wemba chantait de groupe en groupe dans la capitale de la République démocratique du Congo devenue Kinshasa depuis l’indépendance. Le jeune homme est donc profondément inspiré par la chanson anglo-saxonne et se fait appeler Jule Presley.

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La star participe à la création d’un groupe zaïko Langa Langa. Ce groupe était l’un des principaux groupes du sud du Congo dans les années 70. Il s’agit de jeunes artistes d’origine Zaïre qui trouvaient la rumba traditionnelle un peu trop lente et désuète. En effet, depuis les années 50 toute l’Afrique dansait sur la rumba afro-cubaine.

Cette musique était popularisée par la star de l’époque (joseph Kabasele). À l’arrivée du groupe zaïko Langa Langa, la musique est renouvelée et le succès est immédiat. Papa devient une vedette et domine le groupe.

Papa Wemba crée le groupe la viva Musica

En 1977, papa Wemba crée le groupe la viva Musica. En effet, c’était un groupe d’une quinzaine de musiciens qui a subi de multiples transformations. Le jeune homme était une star d’origine Zaïre qui transportait sa musique dans tout le pays. Son succès dépasse de loin le cadre de la musique. Le jeune artiste parvient à recréer un village dans les faubourgs de Kinshasa.

Il s’agit du village de molokaï dont il était chef coutumier. Après avoir travaillé avec la star Afrisa international de tabu ley, papa Wemba fait le tour de l’Afrique avec son titre « Analengo ». Dans les années 80, le musicien vient de plus en plus souvent en France.

Outre les nombreux studios d’enregistrement à Kinshasa, la qualité du matériel et les moyens en Europe sont supérieurs. C’était l’une des raisons pour lesquelles son producteur l’envoyait en France. À son retour au pays, papa Wemba a été reçu comme Président.

Papa Wemba le roi de la sape

Après que papa Wemba fut reçu comme un Président à son arrivée dans la République démocratique du Congo, les producteurs européens se sont intéressés à sa carrière. C’était un artiste fort prometteur dans les pays où la musique africaine commença à émerger. Papa Wemba n’était pas simplement un musicien congolais en Europe. Il était aussi le chef de la sape. En effet, il s’agit de la communauté des ambianceurs et des sapeurs.

Ce courant né dans la République du Congo à la fin des années 70 avait de l’ampleur auprès de la Diaspora zaïro- congolaise et particulièrement en France. En 1983, le célèbre artiste congolais enregistre un album avec le musicien français Hector Zazou. Les deux artistes ont fusionné leur culture et l’album malimba.

Cet album était une fusion de rumba africaine et de sons synthétiques. De nombreux artistes africains se sont lancés dans ce mélange de culture. Les allers-retours se sont donc multipliés entre la France et le pays d’origine du grand musicien congolais.

Papa Wemba et son soukouss New wave

Papa Wemba

Papa Wemba retourne en Europe à la fin des années 83 et il y reste pendant huit mois. Son épouse Amazone repris en main son groupe viva la Musica qui demeure au Zaïre. Bien que le pays fût en instabilité, ses musiciens poursuivent les concerts avec du matériel peu renouvelé ainsi que des rémunérations pas très importantes pour les artistes. Papa Wemba revient en juillet 1984 et est de nouveau attendu par la population.

Il enflamme les clubs de Kinshasa avec son soukouss New wave un grand nombre de fois par semaine. Des concerts et des tournées par-ci par-là attendaient l’artiste et son groupe. Bien que sa musique fût un remède anti-crise pour la jeune génération en difficulté, Papa Wemba contestait d’incarner un rôle politique à travers ses mélodies.

La rumba, le soukouss et les artistes qui s’habillaient en Yamamoto attiraient une nuée de touristes japonais. Papa Wemba commence donc une brillante carrière japonaise. Il s’installe en Europe en 1986 et s’impose comme une star de la World music.

Papa Wemba le voyageur

Grâce à sa carrière pleine de succès, papa Wemba se retrouve comme un grand voyageur. Que ce soit les États-Unis où l’Europe, le musicien congolais est présent sur de nombreuses scènes de festival. En 1990 du 10 au 12 février, il s’est installé durant trois jours au théâtre de la ville de Paris. Il termine l’année 1990 à Brazzaville, la capitale de la République du Congo. Papa Wemba retourne au Japon durant les premiers mois de l’année 1991 où il enregistre un album produit par un japonais.

De retour d’Asie, papa Wemba empoche deux disques. Il y a « le voyageur » qui compte de nouvelles versions de vieux titres de 15 ans environ et un album live. Avec la promotion de ce nouvel album, il est de nouveau mené à travers le monde où il doit commencer par l’Afrique et terminer par l’Europe l’année suivante.

Voilà l’essentiel sur la carrière de l’artiste africain mort sur scène. Il était attendu dans la ville de korhogo, proche des frontières du Mali et du Burkina pour un concert. Pour ses obsèques, les condoléances ont été adressées à la famille de l’artiste et au monde de l’art et de la culture.

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